Les 4 Patagons

Présentation :



Du 4 novembre au 18 décembre Jean Paul, Michel, Jean et Jean Claude vont parcourir la Patagonie chilienne, puis argentine, de Puerto Montt à Punta Arenas. Le parcours se fera en totale autonomie, matériel et nourriture transportés sur les vélos.

mardi 28 décembre 2010

Un troisieme Patagon quitte le Chili...après une semaine a Torres del Payne










J´ai recu deux SMS de Jean par l´intermédiaire de Claire, le premier du 23 annoncait son arrivée à Ushuaia, le deuxième du 27 signalait son arrivée sur le parcours du retour, à Rio Grande malgré un p.. de vent. Nous ne sommes pas surpris de sa rapide avancée et lui souhaitons un bon retour.

Pour moi, l´arrivée à Punta Arenas était un rendez vous familial avec Micheline, Claire, Daniel et leurs enfants Anaëlle, Tania et Elisa. Ensemble nous avons campé et randonné à Torres del Payne, coté Sud près du lac de Pehoë.Mis a part un jour de pluie, nous avons eu beaucoup de chance pour profiter de paysages enchanteurs, lagunes bleues, cuernos des Payne (granit recouvert d´une crème au chocolat faite de roches sédimentaires),glacier Grey, faune et flore dont nous vous donnons quelques spécimen pour compléter la collection commencée par Michel sur ce blog.

Ce soir nous partons pour Paris retrouver le froid, obscurité mais aussi la famille et les ami(e)s.

Jean Claude

mercredi 22 décembre 2010

De l'objectif collectif , au destin individuel.

A notre arrivée au Chili , nous avons bénéficié d'un accueil plus que chaleureux , de la part de la famille , de Daniel et de Claire.
Aussi , avant notre dispersion , puisque les circonstances nous le permettaient , c'est avec un vif plaisir, qu'à notre tour, nous les avons reçus , à Punta Arenas.
Ainsi , samedi soir, nous avons eu la joie de partager , un bon repas , tres convivial , dans la salle a manger du restaurant " La Luna ".
Après une bonne nuit , chacun a préparé ses bagages , pour son nouveau destin .
Jean , comme très souvent , était le premier levé et dès huit heures , comme prévu , il nous faussait compagnie .
L'accolade fut brève mais virile et c'est avec détermination , comme vous pouvez le constater sur la photo , qu'il fonce vers Ushuaia , la nouvelle destination de son choix.
C'est vers 10 heures , que Jean Claude et sa petite famille Chilienne , partaient pour 8 jours de camping , dans le parc de Torres del Paine.
C'est seulement vers 15 heures que Jean Paul et votre serviteur, décollaient pour Santiago.
Nous avons bénéficié de deux journées , vraiment estivales , comme vous pouvez le constater a loisir, sur les photos ci jointes .
Si la flore de cette mégalopole est agréable et tres variée , je n'en dirai pas autant de la faune.....
Hier apres midi , j'ai fait personnellement , la rencontre d'une espèce quasiment invisible et qui pourtant au dire des spécialistes , est en constante prolifération .
Ici , ils les appellent des " Ladrones".
Leur particularité essentielle, est qu'ils sont capables de vous faire les poches, en moins de deux .
C'est ainsi qu'a la sortie du métro , je me suis retrouvé allégé, de ma carte bleue et de quelques milliers de pesos , (ce sont les régalos qui vont en souffrir un peu ).
Un petit coup de fil à " Marie Claire Assistance " et l'essentiel était sauvegardé.
Merci à elle, pour sa disponibilité et son efficacité.

Ceci , est notre derniere communication Chilienne . Nous quittons un pays , ou la durée de l'ensoleillement quotidien , oscille entre 15 et 17 heures.
A Punta Arenas, il ne faisait nuit , qu' à seulement , 23 heures. Nous savons , ce qu'il en est chez nous.
Nous espérons seulement , que les éclairages de Noël , amortiront un peu le choc.

Michel.





























dimanche 19 décembre 2010

Règlement de comptes au "Backpacker's Paradise"

C'est dans ce petit saloon , de Punta Arenas, que va se jouer une partie de l'épilogue , de ce périple. Il va falloir régler les comptes.
autour d'une table de la salle à manger, sont réunis :
- le chef comptable.
- le directeur financier.
- le trésorier
- le commissaire aux comptes.
L'atmosphère est très tendue , chacun des participants présente son dossier.
C'est alors que vont être abordés successivement, des problèmes d'euros, de pesos Chiliens, de pesos argentins , de Taux de change , de commissions diverses , sans oublier les excellents pots de vin Chiliens ou Argentins , que nous avons pu "siroter"au cours du séjour.
Après quelques hésitations sur la méthode , tout ce petit monde, finissait par trouver un accord , qui préservait au mieux, les intérêts de chacun.
Le rapport financier, fut rédigé séance tenante, lu et approuvé à l'unanimité, par l'assemblée générale.
Dans ce contexte un peu particulier , nous sommes parvenus , à ne pas brouiller l'harmonie du groupe , par ces contingences incontournables et nous n'avons qu'à nous féliciter de l'avoir réalisé avec succès.

Michel.

vendredi 17 décembre 2010

"Black and White" la journée des pingouins.






















Aujourd' hui ,jeudi, nous venons d´éffectuer notre dernière sortie en vélo.
Nous avons rendu visite, à deux pinguineras.

1º Pour la première, 60 à l'aller et autant au retour, constituent les ultimes kilomètres, de notre périple. cette sortie effectuée sans les sacoches, est un bon échantillon de notre parcours,(moitié Ripio , moitié Pavimento).
Pour la première fois, nous avons réalisé une partie du "Ripio"sur le grand braquet.

Nous avons été un peu surpris, par la petite taille et la vie terrestre, de ces animaux.

2º Pour la deuxième qui n'était pas prevue au programme, nous sommes tombés sur une nouvelle famille de pingouins.Elle s'est établie, dans les eaux du détroit de Magellan.
La colonnie est embryonnaire , ils sont en apprentissage, pour l'instant, ils ne se trempent que les pieds.
Seul le plus jeune, qui avait l'air un peu moins manchot, a osé plonger, sous nos yeux ébahis.
Il n'a pas ramené de poissons mais il a gagné son pari.
Jean, en sera, pour une nouvelle, belle, bonne et grande Cerveza.....
Sur le chemin du retour, nous avons:
-a) Fait une nouvelle fois, la rencontre de ces charmants oiseaux, hauts sur pattes, qui sont pétris de 3 qualités fondamentales:
-1º ils sont sensibles et très émotifs.
-2º ils sont humbles et peu exigeants, ils ne demandent rien , quand nous les photographions.
Encore que, le petit dernier (celui qui est à droite sur la photo) nous dit en rougissant un peu:
Pourrais - je figurer dans votre Blog ? cela me ferai tellement plaisir.
Après délibération, tres discutée, c´est avec une très courte majorité, que nous avons accepté.
Sincèrement, pouvions nous le lui refuser?
-3º De plus, ils sont très honnêtes, même en se forçant , ils n'arrivent pas à voler.

-b) Rendu un petite visite, à ce petit chantier naval, qui construit, ce qui pourrait être une réplique, du bateau de Magellan????
Encore, une journée bien remplie, qui restera gravée dans nos petites mémoires, de "jeunes" pingouins.

Michel.

mercredi 15 décembre 2010

De Puerto Natales à Punta Arenas














Nous avons expérimenté des cabañas correctes à Chiloé, des campings sauvages avec toilettes à la rivière, la cabane en bois en bord de route, un camping forestier avec toilettes à l'eau ferrugineuse, un hangar de l'équipement argentin stockant du goudron...depuis Puerto Natales ( vue "aérienne" en photo 4)nous avons enrichi notre palette.
A Puerto Natales, dans une cabaña avec propriétaire très méfiante, vous pouvez voir le cuistot en chef, Jean Paul (photo 5)entrain de nous préparer des carbonaras succulentes.
Lors de notre première étape après Puerto Natales, nous avons tenté l'option Estancia et l'expérience a dépassé toutes nos espérances ( voir photo 3 de l'Estancia Santa Iréné ). Bien accueillis par la propriétaire, nous avons pu planter nos tentes à l'abri du vent contre la maison. Ensuite un enchaînement un peu mystérieux : discussions entre la fille Antonia, son ami Hans et la mère Claudia, nous nous retrouvons dans le beau salon de la Maison (photo 1 et 6 ) où nous posons moultes questions sur l'Estancia : son histoire, ses productions, sa surface....; invitation au repas où on nous sert un bon ragoût de mouton de l'Estancia et où la discussion se poursuit sur nos activités en France que Claudia connaît un peu. Le lendemain, après une nouvelle nuit bien ventée, Antonia nous fait visiter l'Estancia avec un 4*4, nous parcourons une vingtaine de kms, avec bois morts, forêts, rapaces, moutons, chevaux... jusqu'à un magnifique canyon ( photo 2,3,8 ).Finalement nous découvrons que l'Estancia a une superficie de l'ordre de 50 000ha ce qui nous laisse perplexes !
Nous reprenons la route vers 12h30, nous expérimentons le repas de midi dans un fossé ( photo 9 ) au soleil et à l'abri du vent, le grand luxe. Après 50km avec un vent de côté mais plutôt favorable ( au passage nous avons croisé un monument au vent et été filmés par le service national de tourisme , SERNATUR, pour son blog )la route change de direction et nous mettrait vent de face pour nous replonger en enfer. Nous nous arrêtons dans une station service cafeteria, où on nous parle de vent exceptionnel depuis 20 ans, on nous propose une cabane de chantier pour la nuit (photos 10et11 ). Une véritable caisse de résonance frigorifiante où nous finissons par un fou rire sur notre situation, en dégustant un petit vin chilien !
Miracle, au cours de la nuit, le vent s'est arrêté et cela va durer toute la journée. Nous partons guillerets, sûrs d'arriver à Punta Arenas dans la journée. Effectivement, vers 14h nous posons devant le monument de bienvenue à Punta Arenas ( photo 12 ), point final du parcours pour les 3 frères Caraire. Plus que le but atteint, nous savourons le plaisir d'une randonnée réussie, d'une équipe solide et nous en remercions particulièrement Jean qui avait le souci permanent du tableau de marche .
Nous voici maintenant dans une auberge de jeunesse très sympathique et accueillante.

vendredi 10 décembre 2010

La "Fée Maria" de Cerro Castillo


notre arrivée tardive à Cerro Castillo, nous mettait en situation délicate:
-ou installer nos tentes , il n´y a pas de camping.
-ou se restaurer, à tous les sens du terme ?
-ou convertir nos pesos Argentins, en pesos Chiliens ?
les douaniers, nous ont conseillé de voir l´aubergiste du village, ce que nous fîmes séance tenante.
ce monsieur très dynamique, a trouvé une solution , pour chacune de nos préoccupations.
le torchon se mit à brûler, sur le taux de conversion des pesos, il était en position de force et en a abusé.
Aussi , dès le lendemain, avant de partir pour Torres del Paine, nous avons poussé la porte de la petite cafétéria"Tauke aike", située sur le haut de la colline, qui domine le village.
Une charmante personne, au sourire éclatant, nous accueillait humblement et très chaleureusement, tout en nous indiquant, qu'elle ne servait que de la cuisine de famille.
furtivement, nos regards s étaient à peine croisés, que nous étions dejà attablés.
Le décor de Noël et la netteté du lieu, aiguisaient notre appétit.
Rapidement , nous dégustions une cazuela de mouton, avec du pain tièdi, fait maison ; comme nous faisions honneur à sa cuisine, nous eûmes droit , à une deuxième dégustation.
Devant tant de prodigalité, nous lui avons demandé si elle pourrait nous accueillir , à notre retour du parc national, malgré l'heure tardive de notre arrivée.
La réponse affimative nous comblait et rendez vous était pris , pour le lendemain soir.
Dans la foulée, elle acceptait de nous faire cuire du pain, pour notre séjour au parc.
Une heure plus tard, nous prenions livraison de ce pain, pendant qu'elle brossait les parties un peu trop cuites, je portais un oeil attentif, sur un petit accordéon.
Elle en joue pour son plaisir et nous avons échangé quelques remarques, sur la pratique instrumentale.
Pendant notre randonnée au parc, effectuée sous la neige, nous nous donnions du courage , en pensant au bon repas qui nous attendait, chez "la mamie" disait on.
Après avoir démonté la tente sous la pluie et avant de la remonter sous le vent, dans notre camping improvisé, nous avons pu vérifier, que nous étions bien attendus.
Dès notre arrivée, nous avons pu constater, que la table était joliment dréssée.
Etaient déjà disposés , un grand plat de salade et tomates, une grande corbeille de pain ,
oh Merveille !!!
Oui ces pains ressemblaient:
plus aux merveilles de Gabriel , (les initiés pourront vous expliquer) qu'au pain quotidien.
Successivement nous avons apprécié, un potage "au pollo", une montagne de cotelettes et d'épaule d'agneau, accompagnées de pommes de terres, cuites au four.
les "merveilles" moelleuses et onctueuses, rapidement épuisées, furent renouvelées, autant qu'il le fallait.
Comme vous pouvez l'imaginer, une franche complicité s'est installée entre nous.
Maria, je m'appelle nous dit elle et vous ? Chacun déclina son prénom et cherchez l'erreur, il y en a un , qui ne s´appelait pas Jean.
La fin du repas arrivant, nous lui avons quémandé une photo, c 'est alors que je lui suggérais, de la faire avec l'accordéon , presque contre toute attente, elle accepta.
Appliquée et visiblement très émue, elle se mit à accompagner, un très agréable chanteur Chilien de son choix, peut être était-ce sa première prestation en public ???
L´addition fut aussi douce que la soirée, s il est des situations ou nous hésitons sur le montant de la propina , nous étions unanimes pour l'abonder au mieux, de nos ressources du moment.
Vous l´aurez compris, Maria est une bonne et belle personne, son établissement mérite le détour.

Cette soirée fut un moment de plénitude , un moment rare.

Merci Maria.

Michel.

NB: "Tauke Aike" le nom de l'établissement, signifie" le lieu du vent."

Torres del Paine...le dévoilement miraculeux !



Il y a bien des années, on m'a offert un livre : "Les plus belles montagnes du monde". Sur sa couverture la photo des Tours du Païne magnifiquement éclairées par le soleil levant. Depuis cette époque, j'ai beaucoup rêvé à ces montagnes du bout du monde....Et puis c'est arrivé ce mercredi 8 décembre 2010; après l'étape dantesque qui nous a menés à Cerro Castillo, nous voici dans le parc du Païne à quelques heures de marche de ces fameuses Tours : lever 6h, petit déjeuner frugal( merci aux compatriotes francais qui nous ont donné du café )et départ à 7h sur un itinéraire inconnu des topos. Franchissement scabreux du Rio Ascensio avant de retrouver le sentier à touristes. Passage rapide au Campamento Chileno, avant d'atteindre le Campamento Torres : il pleut, il neige, il fait froid, le casse croûte est maigrichon, le plafond est bas...alors Michel et Jean Paul font demi tour....mais Jean Claude et moi continuent jusqu'au mirador des Tours...et là haut, petit miracle, las Torres se dévoilent imposantes, majestueuses dans un décor hostile mais empreint de mystère et de grande beauté. Quinze minutes plus tard, les Tours disparaissent derrière des voiles de nuages menacants. Il était temps de redescendre; la page du grand livre pouvait être tournée.

Jean